The rich and the poor [Yi Yeon Sun]

Cela faisait déjà bien une semaine que je n’avais pas été au-delà des murs du Palais. La beauté du paysage me manquait déjà. Les cris des enfants, le vent frais, les commerçants en train de marchander avec leurs clients, les chemins terreux. Tout ça me manquait. On veillait sur moi, sans cesse, afin de vérifier que je tenais à mes responsabilités. Parfois je me disais souvent que si je n’avais pas été né prince, peut être que ma vie aurait été moins pénible, qu’on attendrait moins de ma part, et que tout ce stress que j’accumulais au fil des années n’aurait peut être pas eu lieu d’être. Oui, si je n’avais pas été né prince. Mais le destin en avait décidé autrement, je ne devais pas m’en plaindre, car peu de personnes ont la chance de naitre avec une cuillère en or. C’est ce que me répétait souvent père lorsqu’il était déçu de mes résultats ou de mon comportement puéril selon lui.

Alors que je venais de terminer mon cours d’histoire, je regagnais mes appartements et fis semblant d’aller me reposer. Ce matin déjà, j’avais pris le soin de préparer l’ensemble du matériel avant de quitter ma chambre. J'attrapais les vieux haillons que j’avais pour habitude de cacher derrière le meuble, où tous mes livres de cours se tenaient. Je les enfilais en vitesse et par-dessus enfiler de nouveau mes vêtements du jour. C’est avec un vieux sac en tissu tout délabré que je sortais discrètement de ma chambre. Bien sûr j’avais la chance d’avoir avec moi Tae Hwan pour me couvrir. Mais je refusais à chaque fois qu’il m’accompagne en dehors du Palais, durant mes excursions afin qu’on ne puisse pas me reconnaître. Je savais manier l’épée, et les sports de combat, c’était suffisant.

Passé de l’autre côté, je retirais mes vêtements de Prince et les enfouis à l’intérieur du vieux sac avant de prendre la route et me diriger en plein cœur de la capitale. Rien n’avait changé, je retrouvais exactement à la même place ces mêmes stands, la joie et la bonne humeur des citoyens. Tout était là comme il y avait une semaine de cela. Au fil du temps je finis par avoir faim, on pouvait déjà commencer à entendre les plaintes agressives que mon ventre produisait. Je fouillais l’intérieur de mes poches afin d’y trouver une quelconque pièce, mais rien. Je venais de me rappeler alors de les avoir laissées sur le bureau de ma chambre à coucher. Quel imbécile.

Voler n’était pas dans mes habitudes, mais je n’avais pas non plus, pour coutume de manquer un seul repas. Ne pouvant plus supporter la douleur affreuse que mon ventre me faisait subir, je repérais au loin un stand où l’on vendait de la nourriture. Les commerçants semblaient occupés, et la clientèle se faisait en nombre. C’était le lieu parfait pour passer inaperçu. Si je passais par l’arrière discrètement, personne ne me remarquerait non plus. Je me fondais donc dans la masse avant de rejoindre l’arrière du stand, où un peu plus loin je remarquais des étagères de pains. Personne à l’horizon, je pressais le pas tout en, toujours, prenant le soin de ne faire aucun bruit.

Alors que je tendais la main en direction des étagères, sur le point de les attraper, une ombre se dessina sur le sol, et je vis apparaître une jeune dame, qui, sous un arbre, s’installa afin de savourer son repas. Elle n’avait pas remarqué ma présence, mais dans l’élan de panique, je fus surpris et reculais d’un pas sans prêté attention à ce qui m’entourait. J’écrasais une branche qui se craqua en deux sous mon talon. Mon regard se déporta de nouveau sur la jeune dame qui, à présent me fusillait droit du regard. C’est bien ma veine !

Je n’eu pas le temps de faire un pas de plus que je la voyais déjà accourir en ma direction, prête à me donner une bonne leçon. Comme à ses habitudes. Si je n’avais pas voulu la déranger c’était bien parce que je ne tenais pas à abuser de sa gentillesse et de son hospitalité. Il faut dire que cela faisait déjà un petit moment que cette jeune dame au grand cœur, me nourrissait, au moins à chacune de mes visites hors du Palais Royal. Si j’avais eu le temps, je me serai déjà enfui au loin, mais malheureusement, ou heureusement, cette jeune dame semblait de loin être ce qu’elle pouvait paraître, une dame douce. Elle avait du caractère, un très fort caractère même, et homme ou femme, elle ne semblait craindre quiconque. Du moins elle avait de l’audace. Pour preuve, je fus amené de force lorsqu’elle pinça entre ses doigts mon oreille. Elle m’attira à une table libre afin de me faire asseoir tout en m’ordonnant de le faire. Non, mais je rêve, elle venait sérieusement de m’ordonner de m’asseoir, comme si elle ordonnait à un chien de s’asseoir ? Et le pire dans tout ça, c’est que je m’exécutais sans broncher une seule fois. Elle était maitresse de la situation, et je ne faisais qu’obéir. Cette situation changeante ne me plaisait pas des masses, je n’en avais pas l’habitude, mais il fallait ne pas oublier qu’ici je n’étais plus le Prince Yi Yeon Sun, mais bien, un simple roturier. Je me pliais à ses volontés sans rouspéter. Avec rapidité et efficacité elle déposa sur la table un bol de soupe ainsi qu’une tranche de pain pour accompagner. J’observe le plat avant de l’observer.

« Merci. »

Je me hâte d’avaler en un lap de temps ma soupe et dévore la tranche de pain. C’est vrai que cela n’était rien comparé au festin que nous nous offrons au Palais, mais je n’allais pas m’en plaindre, je savais apprécier ce qu’on m’offrait à sa juste valeur. Elle était déjà assez bonne pour avoir pitié de moi, je n’allais pas en faire tout un drame. Très vite son humeur changea, et lorsque je terminais, elle changea de ton, abordant un ton plus chaleureux et inquiet. Elle m’avoua qu’elle s’était inquiétée à mon sujet alors que cela faisait un moment qu’elle ne m’avait pas revu. Comment lui dire ? Je ne pouvais tout de même pas lui avouer que j’étais en réalité l’un des Princes de Joseon. Non. Je ne devais en parler à personne. Seul Tae Hwan était au courant, et j’espérais sincèrement que personne d’autre ne le soit afin d’éviter tout danger. Pas même elle.

«  Je … j’ai du m’absenté. Je ne suis pas d’ici. Je viens seulement de temps à autre pour aider mon oncle lorsqu’il vient pour des affaires. » Je m’arrête un instant avant de reprendre. « Pardonnez-moi si je vous ai fait du tors. »

La jeune dame finit par disparaître avant de revenir les bras chargés d’un panier qu’elle finit par déposer devant moi. Alors qu’elle en expliqua la raison, je me penchais au dessus de l’objet afin de découvrir les vêtements qu’elle m’offrait. Ceux de sont frère ? Elle ne m’avait jamais parlé d’elle, j’ignorais d’ailleurs son nom. Mais aujourd’hui elle me confiait qu’elle avait un frère. Parfois je pensais sincèrement que quelque part, au plus profond d’elle, une âme douce se cachait derrière ses manières déplacées, mais encore une fois sa remarque me fit vite changer d’avis. J’avais la sensation qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de ma charrier à chaque fois que l’on se voyait. En portant quoi ? Avais-je envie de lui demander sur un ton un peu plus osé. C’est vrai que ces vêtements étaient de loin agréables à regarder, mais je les aimais bien. À force de les utiliser, je me surprenais même à les nettoyer en cachette à la tombé de la nuit, lorsque tous, rejoignait leurs appartements.

« Vous avez raison ! Ne dîtes rien. Il vaut mieux. » Dis-je en tirant une grimace et en m’emparant des vêtements. Je les étirais face à moi, les examinant minutieusement. C’est vrai qu’ils semblaient à ma taille. Je commençais à ôter le vieux vêtement qui me servait de haut, avant de me retenir lorsque je l’enlevais suffisamment à ce que l’on puisse apercevoir les jolis abdominaux dessinés. «Voyons ! Je sais que cela vous tente, mais tout de même ! Je ne suis pas un homme facile ! » Dis-je et fais-je pour la mettre mal à l’aise afin de lui rendre la pareille. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que j’attendais qu’elle se retourne avant de changer au moins le haut. Là nous sommes quitte.

Ses paroles me firent sourire, puis très vite je ne pu m’empêcher de me mettre à rire, et rire de plus belle. Sa réaction hâtive et automatique me fit penser que malgré son caractère peu élégant et digne d’une jeune dame de son rang, ne lui avait pas pour autant privé ce côté-là. Et très vite elle couvrit ses yeux de ses deux mains afin d’éviter plus longtemps l’embarras que je lui offrais d’une jolie manière. Du moins, à ma manière. Alors que j’enfilais le haut sans vraiment faire plus attention à quoi il ressemblait, je l’entends de nouveau s’énerver et se mettre dans tous ses états.  Me faire fouetter ? Pourquoi donc ? Ce n’était pas une excuse valable, et puis de toute évidence elle n’avait aucune preuve concrète. Personne ne la croirait. « Qu’est ce que vous en savez si les Princes royaux ne se comportent pas ainsi ? » De nouveau un sourire se dessina sur mes lèvres et je repris. « Ah, peut être avez-vous une preuve ? » Je me mets à jouer la comédie, tirant une drôle de tête et faisant exprès d’être surpris. « Non, attendez, ne me dîtes pas que … » Je me mis à rire avant de voir que ma petite blague ne l’enchantait absolument pas. Au contraire, elle semblait être vexée et déçue de mon comportement des plus puérils. Si on ne pouvait plus rire ! C’était bien là toute une femme. Je haussais les épaules alors qu’elle s’était décidée à bien rester me tourner le dos. Je la pensais plus coriace que ça. Finalement elle me décevait, elle aussi. J’en profitais pour enfiler le pantalon qui restait dans le panier. Étrangement cela me convenait parfaitement, ce n’était ni trop grand, ni trop petit, juste assez. Drôle de coïncidence. Voyant qu’elle ne s’était toujours pas décidée à me faire face, je jetais un coup d’œil aux vêtements. Le tissu était doux, et fin, parfait à porter en été ou à l’automne. Il avait été également bien cousu et je devinais par des mains de professionnels. Il n’y avait là, pas la moindre trace de petites erreurs. Alors que je continuais à observer chaque détail je remarquais l’emblème royal cousu sur le côté du haut. Je me frottais les yeux plusieurs fois de suite avant de me rendre compte que je ne rêvais pas. Comment ce faisait-il que la signature de l’emblème royal y était dessinée ?  Très vite je fis le lien avec la jeune dame, et réfléchis à toutes ces fois où nous étions amenés à nous rencontrer. Son comportement, ses habitudes qu’elle avait, sa façon de s’exprimer, ces mimiques qu’elle avait certaines fois. Tous ces détails me firent rappeler à quelqu’un. Oui. Quelqu’un de familier, quelqu’un que je connaissais, et avec qui je passais beaucoup de mon temps. Quelqu’un comme … Mes yeux s’écarquillèrent et je relâchais en vitesse le tissu que je tenais fermement entre mes doigts. Je couru en direction de la jeune dame avant de la saisir par les épaules et de l’obliger à me faire face. Mes yeux auscultèrent l’ensemble de son visage, parcourant chaque trait, chaque similitude que je retrouvais chez cette même personne. Non, je ne rêvais pas. C’était bien ça, oui, il n’y avait plus aucun doute. Je déglutis alors que mon regard finit par aller à la rencontre du sien. Sur un ton hésitant, mais aussi presque enjoué, mes lèvres finirent par bouger tout doucement. « Tae … Tae Hwan ? Seriez-vous la sœur jumelle de Tae Hwan ? » De nouveau je ne pu me retenir d’examiner son visage avant de reprendre. « Non, il n’y a aucun doute, vous êtes sa sœur jumelle ! » À ce moment un large sourire illumina l’ensemble de mon visage et je ne pu m’empêcher de très vite m’emparer de ses mains et la forcer à tourner sur nous même, jusqu’à en perdre l’équilibre. Tae Hwan m’avait que très vaguement parlé de sa sœur, mais tout ce qu’il m’avait confié n’avait été que de bonnes paroles à son sujet. Je m’étais toujours dit, qu’elle devait être une jeune dame remarquable, et extrêmement bien éduquée. Parfois même il m’arrivait de le taquiner en lui demandant si un jour il finirait par me présenter sa sœur jumelle. Mais aujourd’hui ce n’était plus la peine, puisque je l’avais moi-même trouvé.

Je ne faisais plus attention à rien. Totalement immerger par sa ressemblance forte avec mon ami, je me rendais petit à petit compte que cette jeune dame était sa sœur jumelle. Vous allez me dire, s’ils sont jumeaux comment ne me suis-je pas rendu compte de leur ressemblance plus tôt ? Bien qu’ils ne se ressemblaient pas pour trait, il y avait certaines mimiques de l’on retrouvait chez l’un mais aussi chez l’autre. Aucune idée. Peut être étais-je tout simplement trop absorbé par cette soif de vouloir découvrir de nouveaux horizons, de ce fait je n’étais même plus capable de distinguer ce qui m’entourait. Si ce n’était pas une excuse que je me forçais à trouver, alors c’est que cela devenait un problème.
Alors que nous continuons de tourner sur nous même en prenant de plus en plus de vitesse dans nos pas, je remarquais la jeune dame afficher un sourire à son tour, avant de se mettre à rire. Nos voix s’assemblèrent parfaitement et je ne la quittais pas des yeux, cherchant de nouveau à retrouver ces ressemblances avec mon meilleur ami. C’était bien la première fois que je la voyais rire ainsi, pour vous dire, à chacune de nos rencontres, elle se mettait toujours sur ses grands chevaux. Jamais je ne l’épargnais, cela m’amusait bien trop. Ce n’était pas par méchanceté, bien au contraire de ce qu’elle pouvait certainement penser, comme le dicton le dit, qui aime bien, châtie bien.

Sans même me rendre compte que nous allions beaucoup trop vite, nos pieds s’emmêlèrent et nous finissons, très vite, par perdre l’équilibre et tomber à la renverse. Nous aurions du avoir mal, mais bizarrement pour ma part, je ne ressentais pas l’ombre d’une quelconque douleur. Sa tête vint se poser sur mon cou, une certaine proximité s’était alors créée sans même que nous nous en rendions compte, jusqu’à ce qu’elle s’en rendit compte et se leva. Je me levais aussitôt, m’asseyant sur le sol avant de me rendre compte que l’on m’observait. La jeune dame cherchait à lire dans mon regard, alors que je l’interrogeais du mien. Elle s’excusa et demanda aussitôt si je ne m’étais pas blessé.  Avant même que je ne puisse répondre quoi que ce soit, les bruits intriguant avaient vite fait d’attirer l’attention de d’autres, et sa servante arriva dans la filée, interrogeant sa maîtresse, qui la renvoyait aussitôt après lui avoir affirmé que je ne représentais pas une menace. Suite à ça je l’écoutais sans l’interrompre, ni bronché même si ses paroles me surprirent plus qu’autre chose. Me devoir de l’argent ? Le marier ? Mes yeux seuls s’écarquillèrent. Non. Elle faisait totalement fausse route. « Non, enfin, voyons … »  Alors que j’essayais de m’exprimer afin de lui faire comprendre que tout ce qu’elle disait était une erreur, elle me demanda de décliner mon identité. Alors même que je me rendais compte de la valeur de sa question, je me mordais la lèvre inférieure. Tae Hwan ne lui aurait-il jamais parlé de mon existence ? Non, c’était impossible, elle devait me connaître. Je m’examinais de la tête au pied avant de me rappeler que vêtu de cette façon il était certain qu’elle ne me reconnaîtrait pas. C’est donc sans trop me poser de question ou me faire du souci que je lui avouais.  Je lui fis signe de la main d’approcher. « C’est vrai qu’ainsi il n’est pas facile de me reconnaître. Je suis le Prince Yi Yeon Sun. » Lui dis-je en chuchotant ces mots dans le creux de son oreille. Bien que nous fussions seuls, je préférai éviter de parler au grand jour. « Je suis ravi de faire votre connaissance. Votre frère m’a souvent parlé de vous. » Je lui adressais un sourire chaleureux avant de me lever sur mes deux pieds.

Je l’écoutais s’exprimer sans broncher. À genoux, à mes côtés elle me confiait son identité. C’est vrai que maintenant après avoir découvert qu’elle n’était autre que la sœur jumelle de Tae Hwan tout s’éclaircissait et je faisais à présent parfaitement distinction de son statut. Il faut croire que le monde est bien petit, elle était l’une des seules et uniques personnes avec qui je m’étais tissé une certaine relation en dehors des murs du Palais, et par le plus grand des hasards, j’étais tombé sur sa sœur. Le destin avait bien fait les choses. J’étais ravi qu’elle le prenne bien, et m’attendais à ce qu’elle me demande des nouvelles de Tae Hwan, mais étrangement ce ne fut pas le cas. À la place les mots prononcés étaient remplies de doute et de méfiance. Elle semblait ne pas croire en mes paroles, si bien qu’elle me demandait de lui prouver mon identité. C’est vrai que dans cet accoutrement j’imaginais qu’il était difficile de me reconnaître en tant que l’un des Princes de Joseon, je ne lui en voulais donc pas, et m’étais bien décidé à lui prouver que je ne tentai pas de la tromper. Aussi, son visage s’était rapproché, elle m’examinait, me fixait comme si elle cherchait à lire dan mon regard la vérité qui s’y caché. Je ne me défilai pas, et ne tentai pas de reculer suite à sa légère provocation. Mais comment lui prouver que j’étais bien l’ami de son frère ? Vêtu de ces haillons, je ne voyais pas vraiment comment je pourrai lui montrer que ses doutes n’avaient pas raison d’avoir lieu. Je me mordais légèrement la lèvre inférieure pendant que mon cerveau travaillé à trouver une quelconque preuve alors que la jeune dame s’était déjà lancée à compter les secondes. Elle me provoquait.

« Et bien … » Mon professeur de lettre m’avait une fois rappelé, quelque soit la situation, si l’on ne pouvait prouver son innocence par le biais d’un objet, cela ne signifiait pas que nous sommes coupable. Il existe toujours un moyen. Il suffisait de fermer les yeux, se rappeler, et user des mots. Avant de ne sortir une bêtise, je fermai donc les yeux, un instant, avant de me rappeler ce que Tae Hwan m’avait conté, et confié. Des secrets, des anecdotes. Tout ce genre de petites choses, en espérant que cela suffise pour ne plus la faire douter.

« Je sais que votre frère cache toujours des sucreries au miel dans un mouchoir qu’il détient toujours avec lui. » Je continus de réfléchir. « J’ai également conscience que vous êtes la seule personne que Tae Hwan craint dans ce monde. » Avouais-je. « Ce que je n’ai d’ailleurs jamais compris puisque vous n’êtes qu’une … » Femme. Je me retins de prononcer la suite de ma phrase, avant de me faire taper sur les doigts. Cette jeune dame pouvait être devenir terrible si on la poussait à bout, alors je préférai éviter les dégâts. Je ne tenais pas non plus à me disputer avec la sœur de mon meilleur ami.

« Voilà. Je suppose que cela suffit comme preuve, vous ne pensez pas ? » Dis-je en me rattrapant. En espérant qu’elle me fasse cette fois-ci confiance. Je ne voyais pas ce que je pouvais lui confiais d’autres. Je me levais sur mes deux pieds avant de m’étirer les bras et la contemple de haut.